10 idées reçues sur le vin

10 idées reçues sur le vin

Petite piqûre de rappel pour ceux et celles qui se posent beaucoup de questions sur les vins, les étiquettes, leur valeur et ce que raconte ce sacré "AOP" !

1 C'est le soufre contenu dans le vin qui donne mal à la tête



Vrai
Le soufre est compris naturellement dans le moût de raisin, mais pas en assez grande quantité pour le préserver de l'oxydation. L'élaborateur en ajoute donc lors de la vinification. Une autre dose est ajoutée après les fermentations pour stabiliser le vin. Aujourd'hui, les doses de soufre ont été largement réduites. Certains producteurs vont même jusqu'à ne plus en ajouter du tout pour produire ce qu'on appelle, en ville, des "vins naturels". C'est un risque pris parfois aux dépens d'une précision aromatique.

2 Le vin bio n'existe pas


Faux
Le vin bio existe officiellement depuis le mois de janvier 2012. Auparavant, seuls les raisins pouvaient être issus de culture biologique. Désormais, l'Union européenne a légiféré sur la vinification des vins bio, élaborant une liste de produits autorisés. Les premiers vins bio verront donc le jour avec le millésime de cette année.

3 Un bon vin est forcément un vin cher

Faux
Outre la qualité du vin, c'est souvent son histoire, sa réputation ou sa rareté que l'on achète à un prix élevé. D'où les affaires à dénicher lors desfoires aux vins.

4 Le volume de la bouteille a une influence sur le vin


Vrai
Mieux vaut consommer rapidement les demi-bouteilles et acheter des bouteilles ou, mieux, des magnums pour la garde. Par l'effet de masse, le phénomène d'oxydoréduction est ralenti pendant la maturation.

5 Le vin blanc se garde moins longtemps que le rouge


Faux
Tout est question d'équilibre du vin, entre sucre, acidité et alcool. Certains blancs peuvent ainsi tenir longtemps tête aux rouges. Pensez aux grands bourgognes, mais aussi aux grands liquoreux ou même aux vouvrays, qui savent préserver une jeunesse étonnante.

6 Blanc sur rouge, rien ne bouge. Rouge sur blanc, tout fout le camp


Faux
Quelle que soit la couleur du vin, c'est la qualité de ses tanins et leur jeunesse qui doivent plutôt déterminer l'ordre de la dégustation. Il existe en effet des blancs plus tanniques que des rouges. Mieux vaut, par exemple, commencer par un beaujolais rouge fruité et poursuivre par un costières-de-nîmes blanc corsé que l'inverse. Mais si le blanc est jeune et encore bien vif, aux tanins croquants, mieux vaut commencer par celui-là et enchaîner avec un vin rouge plus soyeux. Tout sera alors bien à sa place !

7 Le terroir n'existe pas : on peut faire du bon vin partout


Faux
Certes, avec les nouvelles technologies, on peut aujourd'hui repousser les frontières d'un vignoble potentiel et produire quasiment partout un vin sans défauts. Mais sera-t-il pour autant doté d'une personnalité ? Car ce qui apparaît encore pour beaucoup comme un mystère existe bel et bien : l'"effet terroir" a une réelle influence sur le goût du vin. Sinon comment expliquer qu'un chardonnay soit si différent à Chablis et à Meursault ? Au-delà de cette constatation empirique, il y a tout le travail que l'Institut national de l'origine et de la qualité a fourni ces quatre dernières années, lors de la réécriture des décrets d'appellation. L'Union européenne a exigé qu'apparaisse noir sur blanc l'explication de l'influence du sol sur le goût du vin. Pour la première fois, tous les critères qui forment les saveurs d'un vin ont été répertoriés : sol, sous-sol, cépage, exposition, usages loyaux et constants, etc. Sans compter que l'homme fait partie intégrante du terroir. Et là, on repousse encore les limites du débat...

8 La viticulture est une grande consommatrice de pesticides


Vrai
On parle beaucoup de vins bio dans la presse, mais la réalité est tout autre : la viticulture française reste la plus grande consommatrice de pesticides en Europe. Soit 15 % des pesticides utilisés par l'agriculture (récipiendaire de 90 % de laconsommation nationale), alors que les vignes n'occupent que 3 % des terres agricoles. Rappelons que la France est le 3e consommateur mondial de pesticides et le premier utilisateur en Europe. Selon l'Institut français de l'environnement, 55 % des nappes souterraines de l'Hexagone sont contaminées par ces produits.

9 Le système des appellations françaises est un gage de qualité


Vrai
Même s'il n'est pas totalement parfait, il demeure une garantie contre les fraudes pour le consommateur, attestant de l'origine du produit ainsi que du respect des règles et des modes de cultures, et, en somme, de la qualité du vin. L'AOC est un bien commun que chaque vigneron se doit de respecter.

10 Les vins de pays sont plus des vins de cépages que des vins de terroir


Vrai
Mais surtout, dans la nouvelle législation européenne, leur nom n'existe plus : ils deviennent des IGP, soit des indications géographiques protégées.


Article source par Laure Gasparotto que vous pouvez retrouver au lien suivant: http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/09/15/dix-idees-recues-sur-le-vin_1760909_3208.html#JKp2lp3xDpRDWIP1.99 

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