Les répercussions d'un climat trop doux pour les vignerons

Les répercussions d'un climat trop doux pour les vignerons

Au cours de l'année 2015, le climat a pris des tendances plus ou moins douces dans de nombreuses régions de la France, parmi lesquelles les régions de vignobles. En ce début de l'année 2016, ces tendances semblent se confirmer, renforçant des inquiétudes sur les répercussions du climat trop doux pour les vignerons.

 

La vigne est une plante pérenne ayant un cycle annuel. En dehors des cépages dont le choix constitue évidemment l'élément clé dans le travail du vigneron, l'ensoleillement et la température sont deux facteurs qui jouent un rôle primordial dans le cycle végétatif de la vigne. Cette dernière a en fait besoin de certaines conditions climatiques en fonction de l'étape de développement à laquelle elle se trouve. Après le repos végétatif, pour le débourrement et pendant la floraison, les températures à l'idéal doivent être comprises entre 20°C et 25°C, avec un ensoleillement important. Or, avec l'adoucissement du climat, l'on se retrouve avec des températures allant de 15°C à 20°C au printemps et des précipitations qui ne sont pas adéquates pour la vigne. L'apparition et l'étalement des feuilles sont par conséquent ralentis. Et les vignerons se retrouvent avec des plantations où les vignes tardent à entrer en floraison.

 Le cycle végétatif de la vigne

 

Par la suite, une fois que les baies seront apparues, une menace planera de nouveau sur la vigne. Lors de la véraison (changement de couleur des baies), le faible ensoleillement observé avec les conditions climatiques trop douces, risque de jouer sur l'apparition de la nouvelle couleur.
Conséquence ?
Les vignerons auront du mal à savoir quand la vigne est véritablement prête à être vendangée. Les répercussions du climat trop doux pour les vignerons sont non seulement d'ordre cultural au niveau des plantes avec la modification du cycle végétatif, mais également d'ordre économique pour les producteurs. Ces derniers pourraient, par exemple, avoir du mal à respecter le calendrier de production qu'ils avaient établi, ou seront en retard dans la livraison des raisins à certains clients.

 

Mais il y a une conséquence qui pourrait être plus importante : la qualité du vin pourrait également en pâtir.

 

Il nous reste donc à faire confiance en mère Nature pour nous préparer de belles nuances de températures au courant de cette nouvelle année afin de nous offrir, une fois de plus, un beau millésime 2016.